Archives de catégorie : Histoire

1 Jour – 1 Légende

L’histoire d’un mignon petit chaton

Une dame de gourbit m’a raconté l’histoire d’un joli petit chaton.

C’était jour de marché à Tarascon. Deux hommes du village était descendus vendre des moutons. La journée c’était bien passée, la vente de leurs moutons avait rapporté de quoi nourrir la famille. Après un petit tour à l’auberge pour arroser leur chance, ils décidèrent de remonter le Cariet 

A mi-chemin, ils trouvèrent un petit chaton noir. Un des hommes le ramassa et l’enfourna dans sa besace.

— Voila qui fait mon affaire, il chassera les souris ricana-t-il.

Ils reprirent la montée, et oublièrent le chaton, instinctivement l’homme changea sa besace d’épaule.  Ami-chemin, ils réalisèrent que le chat ne cessait de grossir, mais cela n’affola pas l’homme, il tenait à son chat.

— Quelle chance, il chassera les rats de la grange, annonça-t-il satisfait.  

Le chat grossissait toujours, il avait maintenant la corpulence d’un gros renard. L’homme peinait de plus en plus. C’est haletant, à moitié étouffé par la bête qu’il franchit les derniers lacés, et ce malgré les injonctions de son compère de ce débarrasser dans le ruisseau de cette bête. Il commençait à trouver de la  diablerie dans ce chat.

Je pense que tu as enfermé le diable dans ton sac, l’avertit son compagnon, qui se signa, et récita une prière pour se protéger du Démon et de ses serviteurs.

Ils durent faire halte tant la bête s’agitait dans le sac. L’homme avait à peine posé sa besace à terre que le chat, déchira la toile et sortit comme une furie, les poils hérissés, les yeux flamboyants et cria :

Bien té bal qué mas  abaichà

Heureusement pour toi que tu m’as posé.

Et comme un éclair, il disparut dans la montagne, laissant derrière lui une traînée jaune nauséabonde.

1 Jour – 1 Légende

Le Mount ou le « Roc del mietjourn

Ce rocher était aussi nommé  «Milieu du jour » par les habitants du village, car en été le soleil est à sa verticale, tous les jours, à midi.

 Le jour du solstice d’Eté le soleil à midi se place  passe entre les deux roches de sa cime. En hiver, le soleil se couche avant d’avoir atteint ce mont, il ne le dépasse qu’un certain jour de juin, toujours le même. Or ce jour là dans le bon  vieux temps, deux habitants du village avaient pris l’habitude de venir s’asseoir près de la croix  sur la place. Il faisait un pari sur le passage du soleil entre les deux rochers à la cime do Mount. «  Il passera ou passera pas ? »

Le Gustou disait :

  • Yéou, té didi qué passera. (Moi je te dis qu’il passera )

Et le Clovis de répliquer :

  • Eh yéou té qué nou passera pas. (Et moi je te dit qu’il ne passera pas)

Et tous les ans, il passait juste au dessus du menhir.

La légende du roc du milieu du jour

Tous les ans, des bergers et vachers de la vallée de la courbière,  montaient tous les ans, faire paître leurs bêtes sur les flancs du roc del mietjourn. A mi chemin ils avaient construis des petites cabanes, pour se  mettre à l’abri la nuit.

Un soir à la tombé de la nuit, un homme épuisé se présenta à eux, et demanda l’hospitalité pour la nuit, un peu de lait de brebis, et une place sur leur lit de fougères. Ce fut un beau tollé les cabanes étaient déjà assez étroite pour eux et leurs chiens, alors une personne de plus il ne fallait pas y compter, ils refusèrent. Basile, le plus jeune eut pitié du voyageur, il lui offrit une écuelle de lait de brebis et lui laissa sa place sur sa paillasse de fougères, et partit  dormir à la belle étoile dans le creux d’un rocher.

Le lendemain, le Christ (et oui encore lui) demanda au jeune pâtre de vite rassembler son troupeau et de descendre dans la vallée avec comme recommandation :

  • Quoique puisse se passer ne te retourne pas !

Le jeune pâtre fit ce que l’homme lui commandait. Alors qu’il descendait le flanc de la montagne en direction de Gourbit, il sentit le sol trembler et un grand bruit au dessus de sa tête. Oubliant  la recommandation de Jésus, il se laisse convaincre par la curiosité et se retourna et eut le temps de voir des masses d’eau engloutirent les mauvais bergers et leurs  bêtes, avant d’être  transformé en pierre.

1 Jour les crêpes de la chandeleur à Gourbit

Les crêpes de la chandeleur

Le jour de la fête de notre dame de la chandeleur, ma  Méninou  comme j’aimais la surnommé, tant elle était douce et bonne, me faisait un plat de délicieuses crêpes. C’était toute une cérémonie pleine de superstitions transmises de mères en filles.

Dans la cheminée Méninou commençait à installait des bûches d’aulne, un bois qui  produisaient une flamme douce et régulière. Avant de commencer  la préparation de la pâte elle me demandait

  • Et le  fant !  chasse les chats de la cuisine, et ferme la porte, afin que personne ne nous dérange.

Et comme tous les ans, papi avant que sa femme ne se  mettre au travail,   préparait le fusil  avec du gros sel.

Après toutes ces précautions, la confection des crêpes pouvait commencer. Assise sur une cadièrou (petite chaise basse) Méninou tenait  dans sa main une louche à  long manche,  tandis qu’à côté d’elle dans une grande jatte de terre cuite, reposé une pâte onctueuse sentant bon la fleur d’oranger.

Piqué au bout d’une fourchette un gros bout de lard servait à frottait la plaque. Meninou y versait délicatement une louchée de pâte sur l’ustensile, en l’étalant dans  un mouvement giratoire avec la raclette.

Je savais que la première crêpe ne serait pas mangée, elle servait de porte bonheur pour l’année à venir. Meninou y plaçait une pièce de vingt sous en argent ; elle repliait la crêpe en quatre et disait :

  • A toi le fant.

Je lançais de toutes mes forces les crêpes sur le haut de l’armoire et Pépi faisait claquer  un coup de fusil vers le haut de la cheminée. Pourquoi  me demanderez-vous,  il ne fallait ni chats, ni voisins dans la cuisine ? et pourquoi le papi tirait un coup de fusil dans la cheminée ? en voici l’histoire que Meninou m’a contée.

La légende des crêpes et des sorcières de la Chandeleur

Une fois dans notre village, une Gourbitoise confectionnait des crêpes pour la fête de notre dame de la chandeleur.  Elle avait laissé  la porte de la cuisine ouverte, aussi vit-elle entrer une grosse chatte noire, qui vint s’asseoir sur son derrière dans le cantou, au pé del foc (au pied du feu). Avec ses gros yeux globuleux, elle surveillait la fermière qui depuis l’arrivée du chat dans la pièce loupait toutes ses crêpes. Alors elle se souvint des recommandations  de sa mère et en  déduisit que cette chatte n’était qu’une sorcière, elle l’avait embreyché. Pour contrecarrer le mauvais sort, elle cria à la bête :

— Je te doute, tout en lui lançant sur le museau une crêpe brûlante.

La chatte noire se sauva en miaulant de douleur, et les crêpes suivantes furent toutes réussies.

Le lendemain sa voisines  de donna aucun signe de vie, ses volets restèrent clos toute la journée. Inquiète, notre fermière croyant sa voisine malade alla la voir. Elle la trouva gémissant au lit, une serviette humide enveloppait tout son visage.

  • Eh ! la Justine, t’ai malade ?
  • Eh  hypocrite ! tu le sais puisque c’est toi qui m’as brûlé hier avec ta crêpe, mais je me vengerais, croix de bois et  tu me le payeras au centuple.

Avec l’aide  du Diable elle mit sa vengeance à exécution dès le lendemain matin. Quand notre fermière voulut sortir sa poule du pot, elle avait disparue. Et les  jours suivant, lorsqu’elle ouvrit sa bourse les billets s’étaient transformés en feuilles de tilleul.

Notre Gourbitoise alla conter ses malheurs au curé ? qui lui conseilla d’appliquer la recette des femmes de la vallée de Saurat.

  • Lors de la Chandeleur prochaine, tu feras comme ma mère et ma grand-mère avant elle : tu mettras les chats dehors, tu fermeras ta porte à clef. Et à près avoir fait sauter ta première crêpe, son odeur attirera les sorcières dans la cheminée,  ton homme tirera un coup de fusil pour les  mettre en fuite. Tu apprendras à tes filles la chanson suivante :

« Pour avoir de l’argent toute l’année, du pain blanc et du bon vin,  n’oublie pas de jeter ta première crêpe renfermant une pièce d’argent sur l’armoire. Pour ne pas être ensorcelée, n’omet pas de fermer toutes les ouvertures de la maison, il ne faut ni voisin, ni voisines, ni chat dans la cuisine. »

Les montagnes de Gourbit jusqu’à la révolution

Ainsi jusqu’à la révolution, les droits et privilèges sont maintenus et respectés : Rabat, Gourbit et Bédeilhac ont le droit de dépaissance des bêtes, le droit au bois de chauffage, au bois de construction et de réparations de leurs demeures sur l’ensemble des bois, forêts et montagnes.

Surba a les mêmes droits sauf sur le canton du Débes del Ressec, mais doit donner chaque année une mesure d’avoine par feu allumant au propriétaire.

Banat a droit de dépaissance et droit au bois en donnant chaque année une mesure d’avoine par feu allumant au propriétaire.

Génat a droit de dépaissance sur les montagnes de Gourbit et celui de prendre 3 charges de balèges par an moyennant une somme de 50 F.

Illier et Orus ont un droit de dépaissance sur bois et montagnes moyennant 2 boisseaux d’avoine par feu allumant à donner chaque année.

Lapège a droit de dépaissance sur bois et montagnes de la commune de Gourbit contre une mesure d’avoine par feu allumant à donner chaque année.

Petite histoire de Gourbit 2

En 1272 : la seigneurie de Quié fait partie des biens du Comte de Foix. La vallée de Rabat avec la villa de Gorbito sont mentionnées dans cette propriété. Quelques années plus tard, un acte de dénombrement des seigneuries du Comté de Foix, ordonné par Philippe III le Hardi (1270-1285) indique : « la seigneurie de Rabat comprend le château de Rabat, le village de Gourbit et confronte les terres de Massat ». À compter de cette date, droits, usages et privilèges dépendent du seigneur de Rabat. Dans une étude sur les coutumes de Rabat, F. Pasquier fait état d’un accord du 9 octobre 1497 par lequel Roger II, seigneur de Rabat, reconnaît aux habitants de Rabat et Gourbit des droits de jouissances sur les montagnes de sa seigneurie. Cet accord est renouvelé le 12 juin 1593 par le Comte Georges de Foix-Rabat et confirmé lors d’une cérémonie d’hommage au château de Rabat par le Comte Henri Gaston le 13 décembre 1631 : les habitants et le Comte s’engagent à respecter leurs droits réciproques.

Paulette Laguerre & Juliette Laguerre

Petite histoire de Gourbit

En 1238 : un bail passé entre Guillaume d’Arnave et Loup de Foix parle d’échanger « la villa de Gorbit contre un ours ». Plus tard, en 1278, lors d’un conflit entre le roi de France Philippe III le hardi et le comte de Foix, il est fait mention dans les biens du comte de Foix de la vallée de Rabat avec la villa de Gorbito. Sous Charles VI en 1390 lors du dénombrement du comté de Foix, Gorbit compte 14 feux (soit 63 habitants environ) et un moulin appartenant au seigneur de Capoulet Junac.

Dans tous les cas, l’origine du nom tout comme la naissance du village restent très flous. Ce qui est certain, c’est que Gourbit s’est implanté et développé sur l’emplacement d’un ancien étang. Le reste n’est que supposition.

Les changements apportés par les Romains n’ont rien changé aux habitudes et mœurs pastorales des tribus. Les populations conservent les usages établis et les droits anciens exercés sur les sols. Ils persistent malgré l’invasion des Goths, des Francs et des Arabes. Charlemagne les respectera mais les comtes délégués de l’empereur devenant de plus en plus puissants constitueront des fiefs héréditaires. Aussi vers le IXe siècle, de nombreuses seigneuries vont se créer dans nos vallées autour de la cité consulaire de Tarusko (Tarascon). Banat, Rabat et Gourbit, font partie de la seigneurie de Quié-Ker.

Chacune de ces seigneuries correspondaient au territoire d’une tribu celte et les habitants ont conservé les organisations pastorales, les pâtures communes, les droits d’affouage et autres sur la basse et haute montagne. Certains seigneurs vont les reconnaître et les respecter, d’autres seigneurs vont les restreindre. D’où litiges et réclamations entre seigneurs et sujets, luttes et guerres entre seigneurs avides de conquêtes et de puissance. C’est la période des constructions de châteaux forts, murs d’enceintes, fortifications pour mieux se protéger. On en retrouve les ruines dans bien des communes de la vallée. À Gourbit rien de tout cela… Pourquoi ?

Pour obtenir la reconnaissance de leurs sujets, les seigneurs signent des chartes attribuant des privilèges aux habitants pour l’utilisation des montagnes et des forêts. Le comte de Foix va même jusqu’à affranchir ses vassaux du droit de gabelle (impôt sur le sel). C’est un privilège très important car l’impôt est lourd et le sel, un produit indispensable aux éleveurs.

Paulette Laguerre & Juliette Laguerre

Histoire des montagnes indivises

de Rabat – Gourbit

Commençons par un peu d’histoire.

Toutes les hautes vallées de l’Ariège étaient occupées par des tribus celtes organisées (les Euskes dans notre région), occupant chacune une zone bien déterminée et isolée les unes des autres par un relief montagneux. La vallée de l’Ariège était un chapelet de lacs et d’étangs retenus par des étranglements rocheux comblés de moraines appelés des Pas « Bompas Labarre ». Ces lacs étaient bordés de barres rocheuses les Ker ou Quié, parfois très hautes, qui rendaient les lacs inaccessibles de leur côté.

Le cirque de Gourbit présente une configuration géographique similaire. Un étang de montagne Artax dont le déversoir vient alimenter un second étang plus petit (un gourg) retenu par l’étranglement de Langoust, la colline du Sarrat et la Garrigue et dont le déversoir passait par Videt et Malières.

Les tribus Euskes cultivaient pour leurs besoins l’orge, le seigle et le froment sur les pentes en terrasses, pêchaient dans les lacs, chassaient pour la viande et les peaux et élevaient les troupeaux pour le lait et la laine. Les forêts de sapins (la bésédo, bès = sapin) et de chênes (Garrigue, garic= chêne) leur fournissaient le bois de chauffage exploité dans « les tires ». L’existence de ces populations pastorales était étroitement liée et conditionnée aux pâturages et à la forêt. Comme le fond des vallées ne pouvait suffire, on utilisait, l’été, les pâturages des hautes montagnes. Ainsi se sont créées dans nos montagnes des zones de dépaissance communes à plusieurs tribus avec un habitat d’été pour les pâtres (cabanes, orrys) et pour les troupeaux (jasses ou courtals) dans les parties plates et proches de sources. Ceci permettait de rassembler les troupeaux le soir, de traire et faire les fromages.

Dans les montagnes de Gourbit, les vestiges d’orrys, les jasses du Carla, du Courtal témoignent d’un pastoralisme qui remonte à plus de 30 siècles dans notre région.

Les romains s’installent et notre région va dépendre de la province romaine « La Narbonnaise ». Ils font rechercher les métaux : le cuivre et surtout le fer que l’on forgeait souvent sur place. Ils firent assécher les lacs depuis Tolosa et en remontant la vallée de l’Ariège et mettent en culture les terres fertiles des fonds. Des villages s’établissent dans le fond des vallées en conservant droits et usages sur les montagnes et forêts.

Est-ce à cette période que l’étang du cirque de Gourbit fut asséché ? Cela n’est pas impossible.

Est-ce à cette période que des forges ont été installées sur les parcelles A275 (ancien cadastre) à la Barthe de Giraoutou et dont les emplacements ont fait l’objet en 1903 d’une demande de fouilles de la Société française des Mines pour récupérer les scories de fer.

Le nom de Gourbit viendrait–il de Gourg Bouit (étang vidé) et aurait-il été donné après l’assèchement ou bien de Corbis pour rappeler la forme en corbeille ronde du cirque ? Mystère. Dans tous les cas, peu de trace de Gourbit dans les textes anciens. Corbeyan était seigneur de Rabat et Corbic.

Bureau de bienfaisance des pauvres 1874 – 1928

En 1874, legs par testament du curé Nigoul, du bois de Fountanal.

Le 9 octobre 1892, sur réquisition du préfet suite à des plaintes, les membres du conseil municipal ont demandé à l’ordonateur du bureau de bienfaisance de montrer son compte d’administration en même temps que les listes de distribution et la note des bons et mandats. L’homme n’a su nous montrer que son compte d’administration ce qui ne nous suffit pas. Considérant en outre, que nous avons ouï dire que la distribution du mois de juin dernier n’a pas été faite légalement que la majorité du bureau à voulu oublier de donner à beaucoup d’indigents de la première catégorie et qu’ils ont donné à d’autres personnes jeunes et aisées pouvant facilement s’en passer et cela parce que tel est leur bon plaisir. Considérant enfin qu’ayant appris que par délibération de la commission administrative du bureau de bienfaisance, le traitement de l’appariteur dudit bureau avait été diminué de 5 F voyant que la même somme précédente est proposée au budget. Par ces motifs, le conseil municipal se refuse à mettre un avis favorable sur les documents. La leçon a dû servir car en 1893 le conseil municipal vote des félicitations à la majorité à la commission du bureau de bienfaisance pour l’intégrité avec laquelle elle a géré les intérêts des pauvres de la commune et pour les économies qu’elle a réalisées.

Certains legs engendraient des procès. En juin 1911 : dans une délibération du bureau de bienfaisance de la commune, on peut y lire « la propriété d’un champ dit le Pouzadou quartier du Pla a été indûment détourné par M.… » Considérant qu’il appartient au bureau de bienfaisance de sauvegarder le droit des pauvres. En possession de la copie du testament du sieur Soulié Pierre Grélat qui donna en 1896 cette propriété aux pauvres de la commune le bureau revendique par voie judiciaire son bien.

Malgré la séparation écrite plus haut, des biens restaient encore en 1920 aux deux communes Rabat-Gourbit, car on peut lire dans une délibération « le bureau de bienfaisance en indivis avec Rabat louait deux prés à Fraïbos d’une contenance 27 ares et 30,5 ares pour 40 F par an, 20 F pour Gourbit 20 F pour Rabat.

En 1928 : le bureau de bienfaisance loue un pré à Fraïbos pour une période de 3.6.9 ans pour 40 F l’an.

1 Jour – Bureau de bienfaisance des pauvres

En 1796 : création des bureaux de bienfaisance. La situation des plus démunis commence à être prise en charge par les communes. Les premiers secours sont des services communaux sous l’autorité préfectorale. Au départ, facultatif. Dans les bureaux de bienfaisance qui sont créés, l’aide publique coexiste avec la charité privée. L’État participera progressivement suivant les lois votées.

Gourbit possédait en indivis un bureau des pauvres avec le village de Rabat, créé à l’origine, avec en don : les biens d’un prêtre de Rabat = 2/3 pour les pauvres de Rabat et 1/3 pour ceux de Gourbit. Par la suite, d’autres legs et dons viendront augmenter les possessions et avoirs de ce bureau.

Le 13 décembre 1839, un arrêté préfectoral autorise la création d’un bureau de bienfaisance dans chaque commune.

Le 10 février 1840, le conseil prend acte d’une lettre du préfet demandant d’organiser un bureau de bienfaisance (facultatif). Gourbit forme le sien. Il sera composé d’un comité d’élus et de membres de droit dont le maire. Ce bureau de bienfaisance possédait des prés et des granges. Il recevait des dons et héritages. Les membres se réunissaient pour étudier les dossiers, pour venir en aide aux personnes indigentes de la commune. Les membres du conseil vendaient tous les ans les foins et de la luzerne des prés des pauvres aux enchères.

Le 13 novembre 1859 : le maire avertit le conseil qu’il faudrait vendre les biens appartenant aux pauvres de Gourbit se trouvant sur la commune de Saurat pour que lesdits fonds soient versés au trésor.

En 1860, le bureau de bienfaisance demande à la commune la permission de vendre la récolte de 1859 de la prairie de la Furette restée invendue. Attendu que le bureau ne trouve pas d’acquéreur pour le vendre et que le foin étant en meule dans ladite prairie, en avril 1861, le conseil autorise la distribution de la récolte de foin de la prairie des pauvres de Gourbit aux plus nécessiteux de la commune.

Gourbit 1966 – 1968

En 1966 : remise en état des chemins des Gours, Traoucal, Sarradeil, Répétit. Le 29 juillet 1966, construction du pont du calvaire. Revêtement chemin Répétit, Sarradeil, Gours, Pla. Agrandissement de la porte du cimetière. Construction d’une clôture pour le jardin de l’école. Projet de reboisement de la forêt de la Garrigue sur une superficie de 400 ha environ confié aux Eaux et Forêts.

En 1967 : élargissement du tournant de Grill, très étroit et difficile pour les poids lourds. Réfection du bassin du fond de l’église. Élargissement du chemin de Barou. Pose de panneaux de limitation de vitesse. Création d’une alimentation provisoire pendant l’été en amenant l’eau du ruisseau du Cardet. Réfection du réseau électrique.

En 1968 : achat d’un drapeau emblème de la commune. Limitation de la circulation dans le village à 30 km/h. Assainissement du quartier des Gours.

En 1968, Gourbit compte 71 habitants.