Histoire de la fôret de Gourbit

En 1904 : après les élections municipales, les nouveaux conseils municipaux, conscients que le morcellement ne pourrait être que préjudiciable, ne sont plus d’accord pour faire cesser l’indivision et l’affaire est définitivement classée par le tribunal. Les rivalités entre communes ont mis 60 ans pour faire admettre l’intérêt de cette indivision. Mais elles n’ont jamais complètement disparu : En 1936, Bédeilhac et Banat demandent des droits sur la sapinière. Rabat refuse de les reconnaître. Ceux de Bédeilhac résultant des droits d’usage seront reconnus par le tribunal, ceux de Banat qui eux n’avaient jamais existé dans ce quartier ne le seront pas.

Les descendants de Georges Bergasse, face à des difficultés financières, mettent en vente les biens hérités sur les communes de Rabat et Gourbit. Les premières demandes d’achat émanant de Rabat suivi très tôt de Bédéilhac sont adressées au préfet. Le préfet demande l’avis de l’inspecteur des Forêts qui indique le grand intérêt que représente cette acquisition pour les communes. Le préfet invite alors les communes à se prononcer.

Gourbit, lors de la réunion du 2 février 1863 reconnaissant l’intérêt de cet achat pour la dépaissance et prévoyant la possibilité de le financer, se prononce pour cette acquisition conjointement avec les autres communes qui contribueront suivant les critères de toujours avec, pour Banat, le seul droit de dépaissance.

Le préfet ordonne une enquête commodo incommodo auprès des habitants des communes. Il est fait état du résultat pour Gourbit dans la réunion de 2 juillet 1863. Les protestations (commune lésée et manque de moyens pour cette acquisition) ne sont pas justifiées et ne sont que le signe d’une opposition systématique. La commune renouvelle donc son accord à cet achat. La dette sera couverte par un impôt de 15 ans. L’arrêt des coupes affouagères et la vente du bois permettront de couvrir les remboursements.

Donc les communes propriétaires seront Rabat, Gourbit, Bédeilhac et Banat. Mais en vertu des droits anciens seules Rabat, Gourbit et Bédéilhac auront droit aux bois de la sapinière.

Par la suite, d’après M. Carbonne, cette répartition se trouvera modifiée par les événements suivants : en 1903, le préfet accepta de faire bénéficier Banat des redevances provenant de l’extraction du minerai de fer de la Garrigue pour la dédommager des gênes apportées à la dépaissance. Par négligence ou ignorance des municipalités suivantes, ce barème fut appliqué à la vente des coupes de bois et étendu à la commune de Surba.

Le paiement des biens achetés sera effectué en deux versements, le premier de 20 000 F un an après la vente, le 2ème de 56 000 F dix ans plus tard avec intérêts.

Les acheteurs jouissaient des bois immédiatement et des dépaissances en janvier 1871.

L’acte de vente contenait certaines conditions.

S’il y a partage, il se fera dans les mêmes proportions que le prix d’achat.

Les droits au bois et aux pâturages se feront dans les mêmes conditions.

La commune de Banat n’aura droit qu’aux pâturages.

Les bien acquis par cet achat furent appelés « Forêt Syndicale ». Ils représentent 1 260 ha dont 312 ha 76 a 62 ca sur Gourbit.

Paulette Laguerre – Juliette Laguerre

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