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Bureau de bienfaisance des pauvres 1874 – 1928

En 1874, legs par testament du curé Nigoul, du bois de Fountanal.

Le 9 octobre 1892, sur réquisition du préfet suite à des plaintes, les membres du conseil municipal ont demandé à l’ordonateur du bureau de bienfaisance de montrer son compte d’administration en même temps que les listes de distribution et la note des bons et mandats. L’homme n’a su nous montrer que son compte d’administration ce qui ne nous suffit pas. Considérant en outre, que nous avons ouï dire que la distribution du mois de juin dernier n’a pas été faite légalement que la majorité du bureau à voulu oublier de donner à beaucoup d’indigents de la première catégorie et qu’ils ont donné à d’autres personnes jeunes et aisées pouvant facilement s’en passer et cela parce que tel est leur bon plaisir. Considérant enfin qu’ayant appris que par délibération de la commission administrative du bureau de bienfaisance, le traitement de l’appariteur dudit bureau avait été diminué de 5 F voyant que la même somme précédente est proposée au budget. Par ces motifs, le conseil municipal se refuse à mettre un avis favorable sur les documents. La leçon a dû servir car en 1893 le conseil municipal vote des félicitations à la majorité à la commission du bureau de bienfaisance pour l’intégrité avec laquelle elle a géré les intérêts des pauvres de la commune et pour les économies qu’elle a réalisées.

Certains legs engendraient des procès. En juin 1911 : dans une délibération du bureau de bienfaisance de la commune, on peut y lire « la propriété d’un champ dit le Pouzadou quartier du Pla a été indûment détourné par M.… » Considérant qu’il appartient au bureau de bienfaisance de sauvegarder le droit des pauvres. En possession de la copie du testament du sieur Soulié Pierre Grélat qui donna en 1896 cette propriété aux pauvres de la commune le bureau revendique par voie judiciaire son bien.

Malgré la séparation écrite plus haut, des biens restaient encore en 1920 aux deux communes Rabat-Gourbit, car on peut lire dans une délibération « le bureau de bienfaisance en indivis avec Rabat louait deux prés à Fraïbos d’une contenance 27 ares et 30,5 ares pour 40 F par an, 20 F pour Gourbit 20 F pour Rabat.

En 1928 : le bureau de bienfaisance loue un pré à Fraïbos pour une période de 3.6.9 ans pour 40 F l’an.

1 Jour – Bureau de bienfaisance des pauvres

En 1796 : création des bureaux de bienfaisance. La situation des plus démunis commence à être prise en charge par les communes. Les premiers secours sont des services communaux sous l’autorité préfectorale. Au départ, facultatif. Dans les bureaux de bienfaisance qui sont créés, l’aide publique coexiste avec la charité privée. L’État participera progressivement suivant les lois votées.

Gourbit possédait en indivis un bureau des pauvres avec le village de Rabat, créé à l’origine, avec en don : les biens d’un prêtre de Rabat = 2/3 pour les pauvres de Rabat et 1/3 pour ceux de Gourbit. Par la suite, d’autres legs et dons viendront augmenter les possessions et avoirs de ce bureau.

Le 13 décembre 1839, un arrêté préfectoral autorise la création d’un bureau de bienfaisance dans chaque commune.

Le 10 février 1840, le conseil prend acte d’une lettre du préfet demandant d’organiser un bureau de bienfaisance (facultatif). Gourbit forme le sien. Il sera composé d’un comité d’élus et de membres de droit dont le maire. Ce bureau de bienfaisance possédait des prés et des granges. Il recevait des dons et héritages. Les membres se réunissaient pour étudier les dossiers, pour venir en aide aux personnes indigentes de la commune. Les membres du conseil vendaient tous les ans les foins et de la luzerne des prés des pauvres aux enchères.

Le 13 novembre 1859 : le maire avertit le conseil qu’il faudrait vendre les biens appartenant aux pauvres de Gourbit se trouvant sur la commune de Saurat pour que lesdits fonds soient versés au trésor.

En 1860, le bureau de bienfaisance demande à la commune la permission de vendre la récolte de 1859 de la prairie de la Furette restée invendue. Attendu que le bureau ne trouve pas d’acquéreur pour le vendre et que le foin étant en meule dans ladite prairie, en avril 1861, le conseil autorise la distribution de la récolte de foin de la prairie des pauvres de Gourbit aux plus nécessiteux de la commune.