Elle était un des trois photographes de l’exposition de Gourbit : Ariège Terre de Photographes réalisée par l’asociation I Cal anar’t
L’amour rend aveugle », ce qui peut être un sacré handicap pour une photographe. Mais Séverine Galus inspirée par sa fille, nous rend la vue.
Amour, handicap, les mots sont lâchés. Séverine Galus, photographe professionnelle, installée à Foix et formée au très réputé club photo de cette ville, expose en ce moment à la médiathèque de Castillon. Une série en noir et blanc, réalisée sur plusieurs années et qui met en lumière sa fille, Sidonie, porteuse de trisomie 21.
Un sujet difficile, surtout pour une mère qui a su se dégager de l’amour filial qu’elle porte sur sa fille pour garder, sans mauvais jeux de mots, son objectif : « Démontrer que la beauté réside dans la diversité, que l’amour et l’acceptation sont les clés pour embrasser pleinement la vie, quelle que soit la différence. » Journaliste durant quinze ans au Québec, Séverine sait que « les mots, mêmes forts, n’ont pas cette force émotionnelle, quasi instinctive, que peut procurer une photographie. » Les siennes sont à la fois douces et puissantes.
Montrer les émotions de sa fille
Elles montrent Sidonie dans des moments de joie, de concentration, de découverte et d’expression de soi. Une petite fille sensible, joyeuse ou triste, amusée ou amusante, en somme, vivante. « Je veux montrer que les émotions, malgré le handicap, sont celles d’une petite fille comme les autres », expose la photographe. Les jeux de lumière et d’ombre du noir et blanc accentuent les émotions, créant une complicité immédiate entre le sujet et le spectateur.
Chaque image raconte une histoire d’amour entre une mère et sa fille, une histoire de force et de beauté. Il faut avouer que la photographe n’est pas la première venue, maintes fois primée et remarquée par les plus grands. Après cette visite en Couserans, organisée par le « zoom photographique » l’exposition partira sur Montpellier à la galerie « le bar à photos » haut lieux de la photographie en Occitanie. Cette exposition sera visible jusqu’au 22 décembre à la médiathèque de Castillon.
Le gisement paléontologique et préhistorique de la grotte du Mas-d’Azil a fait l’objet de recherches dès 1860. Félix Garrigou en décrit la stratigraphie générale en 1867. Vingt ans plus tard, Edouard Piette y entreprend d’importantes fouilles et extrait des milliers d’outils de silex et des centaines d’œuvres d’art mobiliers. Au cours des années 1901-1902, Henri Breuil découvre les premiers vestiges d’art pariétal de la caverne. Puis, entre 1936 et 1958, Joseph Mandement révèle de nombreuses cavités inédites. Mais c’est Marthe et Saint-Just Pécard, qui de 1935 à 1942, en fouillant le réseau profond, exhument l’un des rares « habitats en grotte obscure ». Y sont extraits quelques chefs-d’œuvre de l’art magdalénien. Depuis cette date, seules des recherches ponctuelles avaient été réalisées au sein de la grotte, notamment par André Alteirac dans les années 1960-1970, et par Denis Vialou dans les années 1980, dont aucune publication n’avait été faite, à l’exception de la galerie Breuil. C’est donc à la demande du conseil départemental, désireux que l’étude de l’art pariétal (dessins sur les parois) soit reprise dans la grotte du Mas-d’Azil, que Carole Fritz, directrice de recherches au Centre national de la recherche scientifique, s’est engagée avec son équipe dans une vaste étude des représentations graphiques des diverses cavités de la grotte. Le 3 novembre dernier, devant une assemblée nombreuse, elle a dévoilé les dernières découvertes concernant l’art pariétal du Mas-d’Azil. La scientifique a tout d’abord présenté son équipe, une équipe pluridisciplinaire, composée de personnes ayant travaillé avec elle à la grotte Chauvet Ainsi, toutes les techniques d’études de la grotte Chauvet sont appliquées au Mas-d’Azil. Les outils sont : la photographie, l’analyse des parois, le relevé graphique, la 3D, la photogrammétrie et la photométrie, l’analyse des matériaux, ou encore les analyses physico-chimiques… Le chantier se déroule dans des conditions difficiles, les galeries étant étroites et les plafonds très bas. Concernant l’analyse des gravures et les dessins se trouvant au plafond, l’équipe doit évoluer accroupie ou en rampant. De plus, le travail se fait dans un réel souci de conservation du site. Pour cela, les sols sont protégés, car il doit extrêmement être fait attention aux parois, et ne pas les toucher. Ne pouvant pas utiliser des lampes qui chauffent, les chercheurs disposent de panneaux LED souples qui offraient un meilleur confort visuel. Les galeries dans lesquelles l’équipe travaille ne sont pas très connues, ce qui permet de recueillir beaucoup d’informations nouvelles et de découvrir des éléments. L’équipe est dans une première phase de découverte et d’inventaire. Devant procéder au relevé de toutes les représentations graphiques présentes sur les parois de la grotte entre 2023 et 2025, il paraît évident que de nouvelles découvertes passionnantes attendent nos archéologues. Rendez-vous est donc pris pour une deuxième conférence sur la suite des travaux, d’ici un an.
En 2012, Griselda Blanco la première narco-trafiquante, celle qui a tout appris à Pablo Escobar est assassinée à Medellin.
En 2020, Sébastien Rafeou, un ancien flic français qui a eu des problèmes avec l’IGPN, est guide touristique en Colombie après avoir été garde du corps. Lors d’une visite de la Comuna 13 à Medellin, une vieille dame lui donne un mystérieux pendentif et lui demande de la rejoindre le lendemain car elle veut lui confier le secret de Griselda Blanco. Lorsqu’il revient, il découvre son cadavre. Il fait expertiser le bijou; il est pré-incaïque, issu d’une tribu qui vivait près d’un lac, en Colombie, où se situerait l’Eldorado.
Lors de l’enterrement de la vieille dame, Sébastien fait la connaissance de sa petite-fille, une ancienne des FARCS qui s’est reconvertie dans la politique. Ils décident alors de s’associer pour découvrir le secret de Griselda Blanco. Seulement, ils ne sont pas les seuls à vouloir retrouver le trésor de l’Eldorado…
l’essentiel Avec une météo plutôt sèche cette année, les champignons tardent à arriver. Une tendance confirmée par Damien, habitué des cueillettes de champignons en Ariège.
Les précipitations de ces derniers jours donnent enfin du baume au cœur aux mycophiles. Sans pluie jusque-là, l’impatience de ces habitués de la cueillette de champignons en Ariège était grande. « Dans les prochains jours, avec les nombreuses précipitations qu’il y a eu ces derniers jours, ça peut être un moment propice pour enfin trouver des champignons, témoigne Damien, véritable habitué de cueillette. Comme je travaille surtout le matin, je pense que je vais profiter de mes après-midi pour aller voir s’il y en a enfin. En tout cas, cette pluie fait espérer. »
Mais avant cette vague d’espoir due aux conditions climatiques des jours passés, les mycophiles peinaient à trouver des champignons dans le département, alors qu’habituellement, dès la fin septembre, c’est la pleine saison du végétal. « Quand on entre dans le bois, on le sait immédiatement si on va trouver ou non des champignons, explique l’Ariégeois de 44 ans, qui se rend dans les forêts du département depuis qu’il a 16 ans. Normalement, il y a cette odeur d’humidité qui remonte et donne ce sentiment de présence du champignon. Là, on a l’impression qu’on rentre dans un bois désert ». La faute, clairement a un temps historiquement sec depuis le début de l’année. « Sans eau, il n’y a pas de moisissure et donc les champignons ne poussent pas ».
Depuis plusieurs semaines, Damien tente quand même des sorties dans les forêts où il a l’habitude d’en trouver mais en vain. « Je vais souvent à côté du village de Lesparrou, je me rends aussi du côté du col de la Loze, au-dessus de 1 000 mètres. Que ce soit en altitude – où normalement le végétal se multiplie plus – ou plus bas, je fais le même constat, on ne trouve pas de champignons. Que ce soit des cèpes, des girolles ou des chanterelles, je n’en trouve pas. »
Et cet Ariégeois de 44 ans n’est pas le seul à être déçu de sa saison. « Quand je parle à des amis, qui sont dans d’autres secteurs de l’Ariège, c’est le même résultat. Certaines personnes ont plus de chance mais c’est rare. Même eux, ils trouvent quelques Rousillous mais pas plus. »
Damien, même s’il est rentré de ces dernières sorties sans champignon, reste optimiste pour la suite de la saison. S’il espère pouvoir bientôt cuisiner de bons plats avec les champignons qu’il aura ramassés, il sait qu’il ne battra sûrement pas son record : « Je me souviens qu’avec mon père, lorsque j’étais adolescent, on était parti chercher des champignons. Ce jour-là, on avait ramassé énormément de cèpes dont un d’environ un kilo et demi. Il avait un chapeau immense bien bordeaux. Je ne pense pas que je vais en trouver un aussi beau cette année », plaisante l’Ariègeois, avant de retourner dans les bois pour enfin réussir à cueillir quelques champignons.
l’essentiel Passionné d’astronomie depuis l’enfance, Philippe Tosi, qui propose des journées et nuits d’observation du ciel depuis plus de 25 ans, va bientôt concrétiser son rêve : celui de construire, d’ici deux ans, un observatoire dans la vallée de Vicdessos, en Ariège.
Quand il commence à parler de sa passion, plus rien ne l’arrête. Pour cela, il faudrait sûrement le laisser derrière son télescope des heures durant à admirer les étoiles. Philippe Tosi c’est un gros dossier en Ariège, il le dit lui-même. Un nom loin d’être inconnu puisque ce féru d’astronomie fascine : il fabrique depuis l’âge de 13 ans ses propres télescopes. C’est donc non sans une certaine excitation que l’astronome vient d’acquérir un terrain de 1300m², à Vicdessos, pour construire un observatoire. Le deuxième en Ariège après celui de Sabarat.
L’astronome Philippe Tosi à l’endroit où sera construit son observatoire de Vicdessos d’ici deux ans Photo Clémentine Rivière
En attendant, depuis plus de 25 ans, un peu comme un nomade, cet homme volubile d’une cinquantaine d’années balade avec lui ses télescopes pour proposer des observations de jour comme de nuit au port de l’Hers, à la station de ski du Goulier ou encore sous la halle de Vicdessos. « Même en été quand on est sur un parking goudronné, l’air est tellement bon ici, en Ariège, que les images ne sont pas affectées. Les conditions sont assez fantastiques », reconnaît, sourire aux lèvres, Philippe Tosi, qui est également conférencier et responsable animation du planétarium de Nîmes où il conçoit et présente des séances pour le public et les groupes scolaires.
Grand écran de projection et télescopes transportables
Mais le conférencier fait régulièrement des allers-retours car chez lui c’est bien à Vicdessos où il vit dans la maison de ses grands-parents. Un village d’à peine 600 âmes. Ces derniers tenaient l’ancienne coopérative à Auzat. « Quand j’ai eu 7 ans, mon grand-père m’a montré la lune à travers ses anciennes paires de jumelles de l’armée. Elles possèdent une qualité d’observation que n’ont pas des jumelles modernes. C’est à ce moment-là que j’ai eu le déclic. Vous avez le ciel étoilé et vous pouvez distinguer tous les cratères, c’était incroyable », se remémore-t-il. Aujourd’hui, ce ciel d’une rare qualité, il l’observe en 3D avec une paire de jumelles beaucoup plus imposante. « Plus ça va, plus que je trouve que c’est lourd », glisse-t-il toutefois en riant. C’est d’ailleurs à quelques pas de sa maison familiale que son nouvel observatoire verra le jour.
Un vortex solaire dans la vallée de Vicdessos Photo DR – Philippe Tosi
« On ne savait pas que le terrain était à vendre, alors quand je l’ai appris, je n’ai pas hésité une seconde ! », précise le professionnel déjà conquis par ce terrain vierge recouvert d’herbe et présentant moins de turbulences au niveau du sol pour des images encore plus impressionnantes. Le bâtiment de catégorie 5 pourra accueillir une vingtaine de personnes. Il disposera d’un étage avec un toit ouvrant pour accéder à quatre télescopes. La salle du rez-de-chaussée permettra quant à elle de se regrouper et de pouvoir observer sur un écran de projection les images retransmises en à peine trente secondes. Un dispositif possible grâce au boîtier du conférencier fixé directement au télescope. « C’est un peu le clou du spectacle car les gens pourront repartir avec leurs images. L’avantage de l’appareil photo, c’est qu’il accumule la lumière, on peut distinguer plus de détails à l’œil », précise Philippe.
Nébuleuse des haltères Photo DR – Philippe Tosi
Et pour les personnes en situation de handicap notamment, le professionnel a déjà tout prévu : le télescope descendra directement à eux. Le public disposera en effet d’une plateforme d’observation de 25m² à l’extérieur du bâtiment avec des télescopes transportables.
Une future collaboration avec le CNRS de Grenoble
Cet engouement il n’est pas le seul à l’avoir, la mairie et les habitants ont hâte de voir ce bâtiment sortir de terre. « C’est un projet auquel personne n’avait pensé jusqu’à maintenant car ce n’était pas la culture du département, ici on est plutôt dans un coin sportif avec le ski, les randonnées, le VTT, le parapente. Moi ça fait plusieurs années que j’essaie d’implanter cette passion ici, et maintenant, on officialise la chose », souligne le responsable. L’observatoire devrait prendre forme d’ici deux ans.
Même si Philippe s’est baladé un peu partout en Europe et même jusqu’en Norvège, aux îles Fortun, pour admirer les différents ciels, il n’a jamais eu envie de quitter définitivement cette vallée où il a toutes ses racines. Dans cette maison familiale, il dévoile ainsi ses télescopes fabriqués dans son atelier de Nimes. Il compte bien créer un second atelier dans son nouvel observatoire, à l’abri des regards. Au total, il a fabriqué de ses mains 18 télescopes nécessitant pour chacun pas moins de huit mois de travail comme ce télescope Dobson qu’il embarque toujours avec lui. « C’est un instrument très vite monté et installé, ça a été conçu par John Dobson dans les années 80. La configuration optique est faite d’un miroir parabolique avec un faisceau replié. Un système conçu par Newton en 1654 et qui marche toujours ! « , dit-il en riant.
Tête de cheval Photo DR – Philippe TosiCoucher de lune depuis Goulier Photo DR – Philippe Tosi
Éclipse totale solaire d’un million de degrés, extinction d’une étoile, nébuleuse en tête de cheval ou coucher de lune, Philippe en a pris plein la vue depuis toutes ces années mais peu importe, dès qu’il regarde les milliers de photos sur son ordinateur, ses yeux s’écarquillent. Il commente et retrace le spectacle 100% naturel qu’il vit tous les jours.
D’ailleurs, le conférencier va très prochainement travailler avec le Centre national de recherche scientifique (CNRS) de Grenoble qui propose un bulletin de météo solaire dans plusieurs pays d’Europe et d’Afrique. « L’objectif sera de faire des photos du soleil en haute résolution et de participer à cette prévention météo », se réjouit déjà le passionné.
Pour en savoir plus et se renseigner sur les différentes cessions d’observation du ciel, rendez-vous sur le site internet de Philippe Tosi : photoastro.com.