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Trois visites incontournables en Ariège pour les amoureux de la Préhistoire

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Trois visites incontournables en Ariège pour les fans de préhistoire (lejournaltoulousain.fr)

Héloïse Thépaut

8 octobre 2023 – 18:05

Entre ses grottes et son parc dédié à la Préhistoire, l’Ariège a de quoi ravir les amoureux de cette période ; voici trois visites incontournables à faire dans le département.

Avec ses grottes où d’importantes découvertes ont été faites, l’Ariège possède un riche patrimoine préhistorique. Il est donc un incontournable pour les fans de la Préhistoire qui auront assurément le souffle coupé face à la grotte du Mas d’Azil. Cette dernière est impressionnante à bien des niveaux, notamment par sa hauteur (70 mètres), par le fait qu’elle soit traversée par une rivière et une route et par sa richesse archéologique qu’un guide vous dévoilera.

Durant une heure, celui-ci va vous faire voyager 35 000 ans en arrière à la rencontre des Magdaléniens. Il vous racontera leur vie quotidienne et vous montrera des traces de leur passage : un propulseur orné nommé “faon aux oiseaux”, une dent de cachalot sculptée ou encore des harpons… Vous découvrirez aussi des ossements de mammouths, de rhinocéros laineux et d’ours des cavernes amenés dans la grotte par la rivière il y a des milliers d’années de cela.

Cap ensuite à la grotte de Niaux qui fait partie des seules grottes ornées qui se visitent encore à ce jour. Sa visite est donc incontournable pour les fans de Préhistoire. À la lueur d’une lampe, ils pourront admirer des peintures datant de 14 000 ans dans le “Salon Noir”, situé à 700 mètres de l’entrée de la grotte. Ces chefs-d’œuvre de l’art pariétal représentent plusieurs animaux, notamment des bisons, des bouquetins, des chevaux et des cerfs.

Et, pour information, il s’agit des vraies peintures et non de reproductions, comme c’est le cas dans d’autres grottes. Les amoureux de cette période de l’Histoire ne resteront donc pas de marbre face à celles-ci. En plus des peintures d’animaux, ils pourront aussi observer des signes énigmatiques qui ont été apposés sur les murs de la grotte de la Niaux. Et pour aller plus loin, vous pourrez compléter votre visite avec un passage au parc de la Préhistoire.

Situé à Tarascon-sur-Ariège, ce dernier est le lieu à visiter pour les fans de la Préhistoire. Vous pourrez vous y initier à l’art pariétal grâce à des objets, des répliques grandeur nature du “Niaux interdit” et de la grotte de Marsoulas et des films. Au fil de votre visite, les plus jeunes pourront ensuite s’émerveiller devant les reproductions plus vraies que nature de lion des cavernes, bison des steppes, cerf mégacéros ou de mammouth laineux.

Et vous n’êtes pas au bout de vos surprises. En effet, le parc de la Préhistoire propose aux petits et aux grands des ateliers immersifs lors desquels ils pourront se plonger, comme s’ils y étaient, dans la vie quotidienne des Hommes préhistoriques. Au programme : initiations de tir au propulseur pour chasser comme Cro-Magnon, mais aussi à la peinture ou à la gravure sur pierre, à tailler le silex puis, à allumer le feu et à fouiller comme les archéologues.

Ces passionnés de Préhistoire veulent vivre en autonomie dans la forêt en Ariège

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Ces passionnés de Préhistoire veulent vivre en autonomie dans la forêt en Ariège (18h39.fr)

Emmanuel Chirache – Publié le 9 juin 2021

MASOS DU MESOLITHIQUE – Robin et Pauline veulent retrouver une vie sauvage de chasseurs cueilleurs et mettre à l’honneur les savoir-faire ancestraux dans l’Ariège.

Article mis à jour le 5 novembre 2022

« Pendant que vous m’appelez, je suis justement en train de tanner, et je porte un casque ». Si on avait un doute sur l’authenticité et l’engagement de la démarche de Robin, 30 ans, celui-ci est vite balayé. Lui et sa compagne Pauline ne font pas semblant : ils vivent leur passion pour le mode de vie chasseurs-cueilleurs de façon pleine et entière. Chaque jour, le couple pratique donc des artisanats ancestraux dans la nature ou dans une yourte : tannage, vannerie, poterie, taille de silex…

C’est à Thouars, dans les Deux-Sèvres, que Robin et Pauline se sont installés, sur le terrain d’un autre couple passionné de Préhistoire, rencontré lors d’un rassemblement spécialisé en Allemagne. Ici, on aime les savoir-faire dits ancestraux, ceux hérités du Mésolithique (le mode de vie chasseurs-cueilleurs, pour schématiser) et du Néolithique qui lui succède (invention de l’agriculture, de la pierre polie et de la poterie notamment), mais on
ne vit pas non plus totalement comme à la Préhistoire.

Pragmatiques, les deux couples ne veulent pas vivre hors réseau, ils sont connectés à l’électricité, à l’eau courante et à Internet (en bas débit !), vont même au marché et au supermarché pour acheter des produits qu’ils ne peuvent produire eux-mêmes. « Le but n’est pas d’être autonomes à 100%, confie Robin. Nous voulons surtout nous débrouiller seuls au maximum dans la nature. Mais le confort technologique, un briquet, une lampe torche, c’est bien aussi ! Il faut bien commencer quelque part avant de partir dans la forêt et de tout faire soi-même. »

« C’est triste de devenir décroissant à contrecoeur »

Originaire de Gironde, Robin a grandi en zone périurbaine de Bordeaux, dans un village constitué presque entièrement de forêt. Alors la nature, il connaît. « J’ai toujours aimé aller dans la forêt, ensuite ça s’est fait progressivement. J’ai voulu savoir comment me débrouiller, comment fonctionne la botanique, et petit à petit on s’intéresse logiquement au Néolithique et au Mésolithique. » A l’époque déjà, cet intérêt pour la Préhistoire prenait pour lui un tour écologiste. « Quand j’étais petit, on se moquait des écolos ! Aujourd’hui, ça a bien changé ».

Pourtant, c’est d’abord la passion qui a motivé Robin, et pas la crainte d’un effondrement imminent. « Toutes les civilisations de l’histoire se sont effondrées, je ne sais pas quand la nôtre se terminera, peut-être dans 5 ans, peut-être dans 200 ans, je crois que ça peut durer encore longtemps… C’est triste de devenir décroissant à contrecoeur, moi je fais ça par passion pour la nature, pour les artisanats anciens. J’aime bien bousculer les clichés aussi, les hommes préhistoriques n’étaient pas écolos ! »

Des études récentes démontrent en effet que l’homme du Néolithique exploitait déjà la nature et avait un impact important sur son environnement. Robin, qui souhaite apprendre à chasser à l’arc très bientôt, en est bien conscient : « On ne veut pas sanctuariser la nature comme certains veulent le faire pour la sauver, on veut vivre à l’intérieur ! C’est un peu une défaite d’imaginer que la nature ne peut survivre que sans l’homme. Alors oui, tout le monde ne peut pas et ne devrait pas vivre comme nous, mais on compte sur le fait que ça ne concerne qu’un tout petit nombre de gens. »

Des archéologues font appel à eux pour des expériences

Pour chasser à l’arc, il faudra déménager : les Deux-Sèvres sont trop habités, notamment par des agriculteurs, pour qu’une telle chasse puisse être pratiquée. Direction l’Ariège dans quelques jours donc, où le couple veut construire une hutte, mais aussi créer une zone d’exposition à ciel ouvert, capable d’accueillir des stages d’artisanat et de survie. « On veut fabriquer un endroit vivant, qui soit capable d’inspirer les gens, notre association s’appelle bien Inspiration sauvage ! »

Il faut dire que Pauline et Robin ont tant accumulé de pratique et de connaissances qu’ils se professionnalisent. Des musées font appel à leurs reproductions et leur donnent la parole, des archéologues leur confient des expériences en conditions réelles afin d’approfondir leur science de ces techniques ancestrales, encore parcellaires. « C’est une fierté, de voir qu’on est pris au sérieux par des chercheurs », confie Robin.

Installés au Mas-d’Azil depuis juin 2021, Robin et Pauline proposent notamment des ateliers de poterie, de tannage, de vannerie, de taille de silex, pour environ 285 euros les trois jours sur place en Ariège. Dans la boutique de leur site Internet, vous pourrez aussi commander des bijoux, des poteries, des buckskins [de la peau effleurée tannée au gras et à la fumée] ou des outils en silex, si cette période et la vie en autonomie vous intéressent. Après ça, vous pourrez dire que la sobriété n’a pas de secret pour vous !

1 jour – 1 légende

le cimetière

La « Dame à la faux », était redoutée de tous. Cela fit planer de tout temps,  peurs, superstitions,  dans la vie quotidienne de nos ancêtres « , nombre de croyances primitives y ont pris naissance et persisté au travers les légendes, des veillées, pour qu’encore certain cérémonial ou superstitions soit encore  perçus  de nos jours.

Au cours des siècles les traditions changent. Beaucoup d’entre-vous ont assisté à un enterrement dans nos cimetières. Peut-être avez-vous jeté une poignée de  terre sur le cercueil ? Maintenant nous voyons apparaître les fleurs  à la place de la terre. Mais qu’en était-il à l’origine et combien d’entre-vous connaisse  l’origine de cette tradition ?

Les morts et le blé

Cette tradition remonte à la nuit des temps. Déjà dans les tombeaux des pharaons l’on retrouve du blé

Aux alentours de 3000 av. J-C. Le pain est déjà une nourriture sacrée. Il accompagne la dépouille mortelle en offrande à Anubis, dieu des morts.   Avant J-C, le pain était déjà associé à une forme de spiritualité puisque les hommes du Néolithique conservaient leurs morts et leurs grains dans les mêmes fosses, établissant ainsi un lien entre les céréales et l’au-delà.

Les Romains avaient également coutume d’offrir des pains aux défunts et cette tradition s’est propagée en Gaule. Actuellement encore, les habitants de certaines régions offrent aux enterrements le pain bénit des morts.

D’après certain récits de nos arrière-grands-parents, chaque famille allait cueillir la veille de la Saint Jean à l’aube, une gerbe de blé, que l’on gardait précieusement à l’abri de la poussière et des rongeurs. Ces épis ainsi égrenés servaient les jours d’enterrement à jeter sur les cercueils. 

Chez nos arrière-grands-parents, les caveaux étaient très rares. La   mise du cercueil en place, était  ponctuée par les bénédictions. Chaque membre de la famille, suivit par les amis et voisins jetaient des pelletés de terre sur le cercueil. Par ce geste, que généralement beaucoup de personnes font, lorsque leur conjoint, ou un ami ou une connaissance, a été déposé dans la fosse, signifiait l’œuvre de miséricorde: « Ensevelir les morts ».

 Chacun avait à cœur de jeter de la main gauche trois pelletés de terre sur la tombe. Il ne fallait surtout  pas se passer la pelle à la main, mais la posez par terre, la personne suivante faisait de même. Ou une seule personne ne la tenait.

Au moment, où le prêtre qui célébré l’enterrement, jetait sur le cercueil la première pelletée de terre, il pouvait voir dans son livre d’heures, le sort de la personne enterrée. Si l’âme du mort était sauvée ou perdue. Mais il lui est interdit de divulguer le secret, sous peine de prendre  fut-ce en enfer  la place du défunt. Aussi, lorsqu’il fermait tout de suite son livre, en quittant la tombe, et se dépêchait d’expédier le chant, c’est qu’il n’y a plus rien à faire : le mort était damné

Il  était aussi de tradition dans le pays, pour savoir si une âme est damnée ou non. Il suffit de se rendre, au sortir du cimetière, aussitôt après l’enterrement, dans un lieu élevé et découvert, d’où l’on ait vue sur une certaine étendue de pays. De là-haut, on crie le nom du mort par trois fois, dans trois directions différentes. Si une seule fois l’écho prolonge le son, c’est que l’âme du défunt n’est point damnée

Si les fleurs qu’on plaçait sur le lit où reposé le mort se fanaient dès qu’on les y posées, c’est que l’âme était damnée; si elles se fanaient qu’au bout de quelques instants, c’est que l’âme se trouvait en purgatoire, et plus elles mettent de temps à se faner, moins longue serait la pénitence.

Paulette Laguerre