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Gourbit 1855 – 1856

En 1855, au nom de l’empereur : « Nous, préfet du département de l’Ariège, vu la loi de 5 mai 1855 sur l’organisation municipale et sur instruction de M. le ministre de l’intérieur, nous avons nommé M. Bernadac Antoine maire et Laguerre Jean-François adjoint de la commune de Gourbit. Fait en notre hôtel de Foix le 10 juin 1855 ».

Le 16 février 1855 : création d’un vaste réseau météorologique. Une science est née. On va « prévoir » le temps. Le 20 mai,sur ordre du préfet, la commune a fait relier les archives de la mairie pour une dépense de 154 F et l’achat d’une armoire pour la somme de 20 F. Pour les deux dépenses, il est important pour la commune de demander un crédit.

MARS 1856 : Maire : Bernadac Antoine. Adjoint : Estèbe Étienne.

Conseillers municipaux : Laguerre Joseph – Galy Antoine – Estèbe Jean-Pierre – Ville Jean – Laguerre Gabriel – Builles Jean – Goueillé Jean-Pierre – Carbonne Antoine – Rouzoul François.

En 1856 : année de recensement de la population de Gourbit, 737 habitants, une somme de 20 F est attribuée au secrétaire de la mairie. Le 30 août 1856, arrêté : Moi, maire de la commune de Gourbit, vu les plaintes incessantes qui me sont portées par beaucoup de propriétaires, touchant les vols sur les céréales et autres denrées qui font la production et l’approvisionnement des familles honnêtes de ce pays. Vu cet abus qui nuit et voulant, dis-je, m’opposer en ma qualité de magistrat à ce que cet état de chose cesse. À partir d’aujourd’hui, il est rigoureusement défendu à tous les propriétaires de la commune, sur toute l’étendue des terres qu’il possède, de transporter les pommes de terre, les gerbes de millet et toutes espèces de productions de l’arrivée de la nuit à la levée du jour.

Gourbit 1851 – 1854

MAI 1851 : Maire : Galy Vincent. Adjoint : Estèbe Michel (Nan). Conseillers municipaux : Estèbe Étienne – Conte Guilhen – Builles André – Builles Jean-Pierre – Galy Antoine – Estèbe Pierre – Rouzoul François.

En 1851, Gourbit compte 926 habitants.

En 1851 : suppression du travail des dimanches et des jours de fêtes. Le 17 août, Gourbit subit un ouragan.

En 1852 : un incendie ravage le village. Été caniculaire.

MAI 1853 : Maire : Estèbe Jean-Baptiste. Adjoint : Laguerre Jean-François. Conseillers municipaux : Lafargue Jean-Baptiste – Laguerre Joseph – Laguerre Gabriel – Estèbe François – Rouzoul Gabriel – Bernadac Antoine – Builles Baptiste – Estèbe Étienne.

Le 30 août 1853 : le vicaire Nigoul de Gourbit, devant la terrible sécheresse qui désole le pays, demande aux paroissiens de faire les prières .

SEPTEMBRE 1854 : Maire : Bernadac Antoine. Adjoint : Laguerre Jean-François. Conseillers municipaux : Laguerre Joseph – Estèbe François – Builles Jean-Pierre – Laguerre Gabriel – Builles Baptiste – Estèbe Étienne – Rouzoul François.

Coup de tonnerre : septembre 1854 marque cruellement la population de Gourbit. Une épidémie de choléra est ramenée de Crimée par les troupes de Napoléon III. C’est la panique et bientôt la résignation car aucun jour ne passe sans emporter son lot de victimes et provoque la saturation du cimetière .

Un malheur n’arrivant jamais seul, le mildiou ravage les champs de pommes de terre.

Le 13 novembre 1854 : M. le maire Antoine Bernadac signale aux conseillers que la commune de Gourbit n’a pas encore l’avantage de posséder le buste de sa majesté Napoléon III, empereur de tous les français. Et l’occasion se présentant, le sieur Foutana J. nous ayant porté le buste, il est avantageux d’en faire l’acquisition pour la somme de 12,35 F pour les frais de timbre et mandat. Tous les conseillers ont agréé ladite dépense.

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Gourbit 1848 – 1849

MAI 1848 : Maire : Conte Jean-Pierre. Adjoint : Estèbe Étienne. Conseillers municipaux : Bernadac Antoine – Ville Jean – Eychenié Jean-François – Estèbe Jean-François – Builles Joseph – Builles André.

En 1848 :. Le mildiou ravage les champs de pommes de terre et ce, pendant plusieurs années d’affilée, seul le village de Carlon en réchappe.

Constitution d’un gouvernement provisoire qui est chargé de consulter le peuple. En Ariège, des villages sont mêlés dans l’insurrection de juin 1848. Des maires sont révoqués (et les Gourbitois n’étaient pas les derniers).

Par le décret du 3 juillet 1848 les maires et adjoints seront élus par les conseils municipaux… Sans doute de nouvelles élections ?

En 1848, Gourbit compte 1008 habitants.

SEPTEMBRE 1848 : Maire : Galy Vincent. Adjoint : Rouzoul François. Conseillers municipaux : Estèbe Michel – Builles André – Galy Antoine – Estèbe Pierre – Conte Guilhen – Goueillé Jean-Pierre – Bernadac Antoine – Estèbe Étienne.

Le 20 décembre 1848 : les paysans ariégeois plébiscitent le prince Louis-Napoléon à la présidence de la République.

En 1849 : médecine gratuite à Gourbit pour les pauvres. Apogée de la maladie de la pomme de terre, dont la culture est totalement ruinée dans la vallée.

Gourbit 1840 – 1848

MAI 1840 : Maire : Builles Jean. Adjoint : Builles Jean-François. Conseillers municipaux : Laguerre Antoine – Ville Jean-– Estèbe Étienne – Builles André – Builles Baptiste – Conte Jean-Pierre – Prat Benjamin – Estèbe Michel – Builles Jean-François.

En 1840 : hiver glacial.

Le 21 mars 1841 : Été caniculaire.

En 1842 : une année de sécheresse.

MAI 1843 : Maire : Conte Jean-Pierre. Adjoint : Laguerre Antoine.

Conseillers municipaux : Estèbe Michel – Builles André – Prat Benjamin – Builles Baptiste – Estèbe Jean-François – Eychenié Jean-Baptiste.

En 1843 : à Gourbit, le bétail est touché par une épidémie, un grand nombre de brebis meurent de la cachexie ovine.

MAI 1844 : Maire : Bernadac Antoine. Adjoint : Laguerre Antoine.

Conseillers municipaux : Estèbe Michel – Builles André – Prat Benjamin – Builles Baptiste – Estèbe Jean-François – Eychenié Jean-Baptiste.

Le 24 juin 1844 : le conseil municipal autorise le maire à vendre du bois sur la commune de Gourbit et d’employer le produit pour acheter un tambour.

En 1845 : les années de disette de 1817 et 1837 s’estompaient à peine que la maladie de la pomme de terre de 1845 conduisait la population à marauder pour survivre. Les pluies continuelles avaient détruit les deux tiers des récoltes et avaient mis à mal les céréales.

En 1846 : cette année est marquée par une grave crise agricole, chute de la production de seigle, crise dite du pain.

En 1847 : nomination d’un commissaire spécial pour la propreté intérieure du village. Le 22 décembre : suspension du garde champêtre car il ne fait pas son devoir en laissant le bétail ravager les récoltes, il ne fait jamais de mission pour aller surprendre les maraudeurs et les voleurs qui pillent notre campagne, du fait qu’il reste toujours chez lui. Cette année, les chasseurs ont saccagé les récoltes dans divers quartiers de la commune.

27 février 1848 : tout citoyen a le droit d’exiger de l’État qu’il lui fournisse un travail. Inscrit dans le préambule de la Constitution française de 1846, donc toujours en vigueur, il génère une situation conflictuelle entre droit et réalité, dans un pays subissant un chômage non négligeable.